En avant pour une économie régénératrice

Écoutons les sages , dans Sadhana, Rabindranath Tagore d’expliquer  au moment de la première guerre mondiale, l’interdépendance de l’Homme et son Environnement. Le texte reste extrêmement contemporain : « Lorsque par des barrières physiques et mentales nous nous séparons brutalement de l’inépuisable vie de la nature, lorsque nous devenons de simples hommes, et non plus « l’homme dans l’univers’, nous créons d’affolants problèmes –et lorsque nous avons tari pour nous-mêmes la source de leur solution, nous essayons toute sortes de procédés artificiels, dont chacun amène avec lui une ample moisson d’interminables difficultés. L’homme doit apprendre, lorsqu’il coupe tout contact vivifiant et purificateur avec l’infini, et ne compte plus que sur soi-même pour sa substance et sa santé, il court à la folie, il se déchire en lambeaux et dévore sa propre substance ». 

Terre

Nous y sommes. La folie a été atteinte comme en attestent les épidémies provoquées par notre société malade et anthropocène.

Nous avons marché sur la tête mais une nouvelle ère s’offre à nous.

 

 

Nous sommes les 10%

Les plaidoyers en faveur d’une reprise de l’activité économique alliant justice sociale et respect de l’environnement se multiplient ces jours-ci :

– Une partie du patronat représenté par le club des dirigeants de l’Ouest (CDO), Réseau entreprendre et le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD), signe ce jour une tribune et déclare  « la sortie de crise ne se fera pas aux dépens de nos engagements sociaux et environnementaux ». Ces patrons d’entreprises qui ne représentent pas moins de 20000 chef.fe.s d’entreprise (près d’1,2 million d’emplois) s’engagent  à agir dans ce sens et appellent à la concertation avec l’état, les collectivités, les organisations patronales et salariales pour bâtir un avenir souhaitable.

 – Les entrepreneurs du MOUVES en lien avec le collectif #Nous sommes demain représentant 400’000 entrepreneurs et 3 millions d’emplois enjoignent les entreprises bénéficiaires d’aides à s’engager pour la réduction de leurs empreintes environnementales et sociales par des actions concrètes alors que le gouvernement s’apprête à verser 20 milliards d’euros aux entreprises sans contrepartie. Le communique de presse paru cette semaine.

– Enfin, les jeunes engagés au sein du collectif #Pour un réveil écologique adressent aujourd’hui un courrier aux ministres Elisabeth Borne, Brune Poirson et Emmanuelle Wargon pour leur demander de ne pas plier aux injonctions de certaines fédérations professionnelles en faveur d’une réduction des normes environnementales, mais d’écouter la voix des parties prenantes qui oeuvrent en faveur de la résilience et du bien commun , et de citer les initiatives #plateforme reCOVery, #le collectif Nous sommes Demain et de prendre en compte les travaux  de la Convention citoyenne pour le Climat.

Les bases de notre responsabilité commune pour faire société sont là et sont décrits par ces collectifs.

Man cliff jumping into Lake Tahoe

 

Lors des Universités d’été de l’économie de demain en septembre 2019, Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’Économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale à l’initiative de la coalition d’entreprises engagées, « 10% pour tout changer » déclarait « il n’y a pas besoin d’atteindre le 100 % (d’engagés) pour faire basculer le système ».  Le point de bascule est aujourd’hui atteint, nous sommes les 10%, tout peut désormais changer.

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