Du 31 octobre au 12 novembre a eu lieu la 26ème conférence des Parties (COP26) à Glasgow au Royaume-Uni. Celle-ci intervient six ans après l’Accord de Paris lors de la COP21, après avoir été reportée d’un an en raison de la crise sanitaire. L’urgence climatique se fait de plus en plus ressentir dans le monde comme l’attestent les catastrophes naturelles de plus en plus récurrentes (feux de forêts en Europe, inondations aux États-Unis, en Allemagne, sécheresses et famines, …).
Le rapport du GIEC publié en août de cette année alerte sur l’inaction des gouvernements pour atteindre l’objectif des 2°C. Ainsi, la COP26 intervient à un tournant clé pour la planète mais les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Plusieurs actions ont été mises en place pendant ces deux semaines pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris. On peut remarquer la fin des subventions de la France aux projets d’exploitation fossiles à l’étranger fin 2022, mais aussi l’accord surprise entre la Chine et les États-Unis qui marque le début d’une coopération entre les deux plus gros émetteurs de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique.
Cependant les engagements pris restent décevants. Pour Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, « les promesses sonnent creux quand l’industrie des énergies fossiles continue de recevoir des milliers de milliards de subventions (…) ou quand des pays continuent à construire des centrales à charbon ». En plus du secrétaire général de l’ONU, ce sont plus de 200 climatologues qui ont alerté les États face à l’urgence climatique et la nécessité d’agir urgemment et d’investir pour la transition écologique.
Les mots de la première ministre de l’île de la Barbade ont résonné lors de la première journée de la COP26. Mia Mottley a mis la lumière sur la problématique de la coopération internationale pour pouvoir limiter le réchauffement climatique. Elle est devenue la voix des pays du Sud qui sont plus impactés par ses effets. Elle a en effet déclaré : « Pour survivre, nous avons besoin de limiter le réchauffement à +1,5 °C. 2 °C serait une condamnation à mort pour les populations d’Antigua-et-Barbuda, des Maldives, des Fidji, du Kenya ou du Mozambique, des Samoa et de la Barbade. ». La lutte contre le réchauffement climatique ne peut être efficace que si des efforts sont mis en place par les pays les plus riches pour aider les pays les plus pauvres, principales victimes du dérèglement climatique et qui ne sont responsables que de moins de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les réactions face à l’inaction des États ont aussi été nombreuses dans le monde entier. Des marches ont été organisées pour réclamer des actions rapides des gouvernements face à l’urgence climatique. Ce sont les jeunes qui auront marqué cette COP.
C’est finalement un accord décevant qui a été adopté par les participants de la COP26, comme le témoigne la réaction de son président.
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