2 à 5 millions de personnes sont exposées à des agents cancérigènes sur leur lieu de travail. Pourtant la reconnaissance comme maladie professionnelle reste trop rare, en dehors de l’exposition à l’amiante, et moins de 2 000 cancers sont qualifiés en maladie professionnelle par l’Assurance maladie chaque année.
Deux principales causes à cela : le manque d’informations des salariés sur les risques d’exposition à des substances toxiques sur leur lieu de travail et le délai de latence entre l’exposition et la déclaration de la maladie (de 20 à 30 ans parfois)
Un groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle (Giscop 93) travaille depuis 2002 en Seine Saint Denis afin de progresser sur ce thème et faire reconnaître le préjudice subi :
- Témoignages recueillis auprès de malades pour identifier l’exposition aux substances cancérigènes sur le lieu de travail
- Travail d’experts pour caractériser les produits toxiques auxquels les salariés ont été exposés
- Reconnaissance par l’Assurance Maladie de la maladie professionnelle
Mieux reconnaître les risques professionnels permettrait de réduire les coûts de prise en charge par l’assurance maladie et que les entreprises endossent ces coûts dans le cadre de leur responsabilité sociétale. A ce jour, ce thème reste un vaste champ d’amélioration de la responsabilité sociétale des entreprises.
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