La ville d’Amsterdam adopte la théorie du donut pour son plan de relance

La ville d’Amsterdam vient d’annoncer la mise en place de son plan de relance inspiré de la théorie de l’économiste britannique Kate Raworth pour mettre la priorité sur les besoins élémentaires des citoyens, comme l’accès à l’eau, à l’éducation et à la santé, au cœur de la politique de la Ville dans le respect des ressources environnementales disponibles. “Cela peut paraître étrange de parler de l’après-crise, mais en tant qu’autorité publique (…) c’est dans notre intérêt de ne pas retomber dans des mécanismes simplistes”, a déclaré au Guardian Marieke van Doorninck, la maire adjointe de la ville.

La théorie du Donut vise à identifier comment atteindre au 21e siècle justice sociale dans la limite des ressources naturelles dont nous disposons pour orienter l’économie en faveur du développement durable.

Cette théorie économique est née dans les bureaux d’Oxfam Grande -Bretagne. Son autrice, Kate Raworth a illustré dans un diagramme les 9 limites de la planète et le dépassement en cours des ressources planétaires. Cette théorie fut développée pour la première fois en 2012, en amont de la conférence des Nations unies sur le développement durable « RIO +20 », conférence, visant à définir les objectifs du millénaire pour le développement.

La justice sociale permet de définir les limites intérieures du diagramme, « le plancher social». Ces limites relèvent des droits humains, des besoins essentiels attachés à chaque personne pour assurer son épanouissement. Au cœur du donut, se retrouvent des personnes n’ayant accès à aucune ressource. Leur situation ne leur permet pas d’assurer leurs besoins vitaux essentiels, tels que l’accès à la nourriture, l’eau potable, la santé, l’éducation, un emploi, un revenu, l’égalité des sexes, une voix politique… L’auteur définit ainsi 11 objectifs sociétaux (dont l’accès à l’eau, à l’énergie, la santé,…). Le premier cercle vert, le « plancher social », constitue le but à atteindre pour assurer l’épanouissement de chacune et chacun.

– Les sciences naturelles ont défini les limites extérieures, « le plafond environnemental». L’épanouissement de chacun ne peut se faire au-delà du cercle extérieur. Collectivement, nous ne pouvons utiliser les ressources de manière trop intensive, au risque de soumettre l’équilibre de la planète à une trop grande pression. La Théorie du Donut reprend ainsi les 9 limites planétaires dont le changement climatique et l’acidification des océans font parties.

« Au sein de celui-ci se trouve l’espace sûr et juste pour l’humanité, dans lequel peut prospérer une économie inclusive et durable ».

Kate Raworth a dressé pour la municipalité d’Amsterdam un inventaire des domaines à adresser en priorité dans la logique de son donut pour atteindre une économie totalement circulaire d’ici à 2050. La ville est engagée avec des entreprises et des instituts de recherche sur plus de 200 projets pour y parvenir.

Le plan inclus “des changements dans le traitement des déchets domestiques par la ville, des efforts pour contrer le gaspillage alimentaire, des constructions plus durables et une attention particulière portée à la réutilisation des produits non nécessaires”. 

Pour aller plus loin :

Les engagements de la Ville d’Amsterdam :

https://www.courrierinternational.com/article/relance-pour-sauver-son-economie-la-ville-damsterdam-mise-sur-la-theorie-du-donut

Fondement de la théorie du Donut :

https://www.oxfamfrance.org/actualite/la-theorie-du-donut-une-nouvelle-economie-est-possible/

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