Bilan environnemental de Donald Trump

Le 7 novembre dernier, Joe Biden a été déclaré gagnant des élections présidentielles américaines. Sa victoire donne un peu plus d’espoir face au futur environnemental du pays où les conséquences du réchauffement climatique se font fortement ressentir notamment à travers les nombreux incendies en Californie. Donald Trump a clairement révélé être climatosceptique lors de son mandat – même s’il a déclaré « Parce que je suis quelqu’un qui se soucie profondément de l’environnement, je ne peux pas, en bonne conscience, soutenir un accord qui punit les États-Unis, qui sont les leaders mondiaux de la protection de l’environnement » en parlant de l’accord de Paris – détruisant ainsi toutes les avancés écologiques faites par son prédécesseur Barack Obama.

Quel bilan environnemental retenir de la mandature Trump ?

Une des plus grosses démonstrations de Trump contre l’écologie a été le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, promis durant sa campagne. Cet accord engageait le pays à réduire de 25% ses émissions d’ici 2025.

Plus d’une soixantaine d’autres lois sur l’environnement ont été abrogées par le gouvernement de Trump. Parmi elles on compte le « Clean Power Act », mis en place par Obama pour pousser les producteurs d’électricité à réduire leurs émissions et à se diriger vers des énergies plus propres. Trump a en fait remplacé cette loi par l’« Affordable Clean Energy »  nettement moins ambitieuse dans la les attentes de réduction des missions desdites  industries et ne les poussant guère à changer de comportement.

Donald Trump a aussi autorisé des projets de pipelines (oléoducs) aux Etats-Unis autrefois rejetés par Obama. 

Le projet Keystone XL doit permettre de transporter 830.000 barils de pétrole par jour extraits des sables bitumineux de l’Alberta (une province du Canada) jusqu’aux raffineries de l’État du Texas. Il a aussi permis l’exploitation pétrolière et gazière d’une réserve naturelle de l’Alaska. En plus de ça, les normes de pollution automobile et d’émissions de méthane ont été fortement assouplies.

Donald Trump s’est surpassé pour démontrer son mépris face à l’environnement en nommant à la tête de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) un ancien lobbyiste du charbon, Andrew Wheeler, après la démission de Scott Pruitt, un climatosceptique nommé lui aussi par l’ancien président. Ces deux directeurs ont permis d’abroger le Clean Power Act. Pendant le confinement, l’EPA a annulé les seuils légaux de rejets dans les airs et dans l’eau des entreprises pour ne pas les contraindre.

Avec l’élection de Joe Biden, des espoirs renaissent.

Parmi ses promesses de campagne, le futur président s’était engagé à revenir sur de nombreuses décisions de Donald Trump, comme son retrait de l’accord de Paris ou l’autorisation d’oléoducs. Le futur président voudrait même investir 2 000 milliards sur quatre ans dans les énergies renouvelables pour obtenir une production d’« électricité 100% décarbonée ».Du jamais vu pour un candidat à la présidentielle, il souhaite même viser la neutralité carbone d’ici à 2050 en investissant 1 700 milliards de dollars sur 10 ans.

Il semble aussi vouloir préserver la riche biodiversité du pays en classant 30% du territoire et des airs marines en espaces protégés d’ici à 2030.  C’est le candidat le plus ambitieux en termes d’environnement de toutes les élections présidentielles. Simple coup marketing ou véritable activisme ?

On attendra janvier 2021 pour savoir si Joe Biden est réellement investi dans la cause environnementale. Une chose est sûre, le recul environnemental causé par Trump peut encore être rattrapé.

Sources : 

https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2020-10-19/environnement/le-sombre-bilan-de-donald-trump.php

https://reporterre.net/USA-Biden-Trump-quel-avenir-pour-l-ecologie

https://www.liberation.fr/planete/2020/09/15/l-environnement-sujet-brulant-dans-la-campagne_1799577

https://graphics.france24.com/petrole-pipeline-keystone-xl-bitumineux-climat-emploi-environnement-politique/index.html

 

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